Marcus releva la tete, surpris...il s'attendait à un accueil austère et froid...C’était un sourire et du soleil dans la voix du scribe qu'il reçut. Le voyage avait endolorie ses muscles fatigués et sa machoire osseuse, d'ordinaire serré depuis qu'il était à Marseille se détendit un peu.
Il fut emmené dans les cuisines du castel ou brillait un feu de bois clair où l'odeur caractéristique du cyprès dominait. Scribe lui avait montré un grabat avant de lui proposer un demi poularde et une soupe de courge qui mijotait dans l'ola, la marmite provençale pendue au dessus du feu .
Soupe, délicieusement parfumé par du basilic et du persil...une servante à la peau blanche comme le lait lui apporta en souriant une "escudela de fust", une écuelle de bois...Il engloutit la soupe douce et chaude en écoutant le feu crépiter, laissant le quartier de viande, lui qui n'en mangeait plus depuis longtemps. le sommeil le prit sans qu'il n'ai pensé à demander plus de détails auprès du scribe concernant le voyage les poutres brunes du plafond furent les seules choses qu'il vit avant de sombrer dans le sommeil.
le lendemain, après un décrassage sommaire avec une bassine et une aiguière diligemment apporté par la servante de la veille -il appris qu'elle s'appelait Mathilde-
Mathilde, âpre au combat lui dit il et devant le regard ahuri de la jeune servante qui du coup en perdit son sourire il lui expliqua qu'il se composait des termes math et hild qui signifient respectivement "force" et "pouvoir", c'est à dire "celle qui acquiert le pouvoir par la guerre". Devant la mine déconfite de la jeune femme il s'abstint de lui raconter l'histoire de Mathilde de Ringelheim et, gêné, lui prit le verre de lait de chèvre qu'elle tenait encore en main, le but d'une traite et sortie par la porte monumentale de la maison forte qui s'offrait comme verrou à la citadelle, passant devant le frère copiste, scribe, certainement déjà présent depuis laudes...
Au revoir Frère Scribe, j’espère que nous nous reverrons bientôt...que le Père Saint et Aristote vous aient en bonne garde...je retourne donc à Marseille pour rejoindre l'ost de Maistre Guilhem...
Il passa sa besace en bandoulière et rajusta ses vêtement puis, poussa le lourd battant de chêne